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Avignon. Le Figaro o Warlikowskim

W poniedziałkowym wydaniu Le Figaro ukazała się sylwetka Krzysztofa Warlikowskiego, który witany jest na festiwalu w Avignonie, jako stary przyjaciel i "Wielki Europejczyk". Warlikowski opowiada przejmująco o Adamie Falkiewiczu, który, zanim zmarł przed dwoma miesiącami, wykonywał na żywo songi w Aniołach w Ameryce. "Tragedia rozegrała się już po premierze. Kompozytor, muzyk Adam Falkiewicz popełnił samobójstwo. Był gejem, chorował na AIDS. Jego pogrzeb był dla nas głębokiem przeżyciem, spotkaliśmy się w kościele... To było straszne i tak bliskie temu, o czym mówi nasz spektakl...''.

Le metteur en scene polonais présente Angels in America , de Tony Kushner. Un des moments les plus forts du festival d'Avignon.

LA RÉVERBÉRATION des pierres blondes d'Avignon chauffées a blanc par le soleil de midi éblouit ceux qui veillent tard dans la nuit. Derriere les lunettes noires, le regard est tres clair, presque transparent et pourtant transperçant. Tout en Krzysztof Warlikowski dégage une éclatante énergie. Le metteur en scene polonais présente dans la cour du lycée Saint-Joseph le spectacle qu'il a créé a Varsovie l'hiver dernier : Angels in America, de Tony Kushner.

Il est arrivé tôt en Avignon ou il a lu pour France Culture, le 11 juillet dernier, les textes d'un livre a paraître, Théâtre écorché, conçu par Piotr Gruszczynski. Warlikowski est un habitué du festival : Hamlet en 2001, Purifiés en 2002, Kroum en 2005. Et si l'édition 2003 n'avait pas été annulée, on aurait vu Le Dibbouk découvert quelques mois plus tard a Paris. Il y a quelques semaines on a applaudi a l'Opéra sa vision de L'Affaire Makropoulos comme on l'avait fait pour sa saisissante Iphigénie en Tauride, la saison précédente. Un grand Européen, Warlikowski, qui a fait une partie de ses classes a la Sorbonne et a été l'assistant de Peter Brook. Un passionné de littérature. Toutes les littératures. Il a monté les tragiques antiques, les grands classiques et Shakespeare en particulier ; il explore avec lucidité le répertoire contemporain. Il parle un français fluide et précis. Il va vite. S'exprime sans peur de dire vrai. C'est un etre dont l'intelligence crépite, la sensibilité bouleverse, la puissance des décisions subjugue. Un artiste qui ancre dans le monde ses réflexions.

S'il a choisi Angels in America, c'est parce qu'il pense que l'oeuvre porte quelque chose d'universel. Ce qui m'intéresse est moins qu'elle soit une piece sur le sida qu'une piece sur la faute, le sentiment de culpabilité et le pardon. Bien sur, elle est inscrite un moment de l'histoire et dans une société précise. Mais sa puissance est dans la maniere dont sont saisies des problématiques qui transcendent les questions les plus lisibles au premier regard.

Une poétique corrosive

Avec cette lucidité qu'il met en tout, Warlikowski analyse les thématiques, décrit les lignes de force, décortique la construction meme de la piece. Ce parallle entre les deux couples, avec le sida qui détruit, le valium qui est échappatoire illusoire, l'homosexualité non avouée du mari, ce parallle traduit une démarche tres provocatrice de la part de Kushner et cette provocation est décuplée par le contexte actuel de la Pologne. Un pays ou certains politiques veulent interdire aux homosexuels d'enseigner, par exemple... Un pays ou le poids de la religion est pesant, un pays dans lequel l'idéologie a écrasé les consciences mais ou, aujourd'hui, une certaine fivre capitaliste fait autant de ravages... Un pays ou l'on retire le grand écrivain Witold Gombrowicz des livres d'école...

Warlikowski sait qu'il y a dans la piece de Kushner, qu'il avait découverte dans la mise en scene de Declan Donnellan, Varsovie il y a des années, les ferments d'une réflexion critique qui nourrit le théâtre qu'il aime. Une poétique corrosive, qu'il retrouve toujours, de Shakespeare Sarah Kane, d'Euripide Bernard-Marie Kolts. Rien ne lui échappe. Ses intuitions sont profondes, elles trouvent toujours une traduction spectaculaire impressionnante.

Le monologue du rabbin qui ouvre la piece, avec cette insistance sur l'effondrement de la famille qui sape la société, ou la maniere dont le mormon annonce sa mere qu'il est homosexuel sont d'une exacte actualité en Pologne aujourd'hui. Le metteur en scene le sait, ce qui est vrai de son pays natal l'est de beaucoup d'autres et c'est en cela que voir Angels in America version Warlikowski constituera sans aucun doute l'un des grands moments du Festival d'Avignon 2007. Une tragédie nous a rattrapés durant les représentations. Adam Falkiewicz, compositeur, musicien, s'est suicidé. Homosexuel, il était malade du sida. Son enterrement a donné lieu a une confrontation tendue, dans l'église... Ce fut terrible et c'est comme si quelque chose de ce qui se dit dans la piece était la...

Il a pris le temps d'assister quelques spectacles. Il est frappé par le fait qu'un certain confort intellectuel français, un conformisme certain, ne produise que peu de sens quand, de l'étranger, viennent ceux qui ont a dire : Rodrigo Garcia ou les Africains. Il sait quelque chose de la difficulté qu'il y a a monter des projets en Pologne. Mais c'est la qu'il veut vivre, réfléchir, travailler. C'est tres bien d'y faire du théâtre, car les ennemis sont la!

On le retrouvera a Paris dans quelques mois. A l'Opéra de Paris. Gérard Mortier l'apprécie profondément. - Je vais mettre en scene Parsifal et j'y travaille déja depuis deux ans. Ce Wagner de la mystique, de l'intériorité, est passionnant mais tres difficile...

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